GSM-GPRS multi-opérateurs ? Zones GSM Blanches ?
Pour commencer, L’ARCEP indique une couverture GSM de 97,5% du territoire géographique (et 99,5% de la population). Les 2,5% du territoire géographique non couvert sont principalement situés en haute montagne ou dans quelques zones qui tendent chaque jour à se raréfier.
Le GSM-GPRS est aujourd’hui la technologie RF qui nous semble de loin la plus adaptée pour un traceur GPS, la plus fiable et la plus déployée en termes de maillage d’antennes en France (et dans le monde).
https://www.data.gouv.fr/fr/reuses/couverture-mobile/
C’est, en effet, la technologie actuellement disponible qui donne les meilleures garanties de délivrance d’un message d’alerte dans un temps très court, quelle que soit la distance et peu importe les obstacles physiques / géographiques.
À première vue, certaines zones sont considérées comme « zones GSM blanches », celles-ci restent objectivement rares et assez bien connues et facilement vérifiables comparées à toutes les autres technologies décrites précédemment et disponibles sur le marché des balises GPS et du DATI.
Il faut dire que nos traceurs GPS utilisent une carte SIM multi-opérateurs « active » qui module automatiquement sur les quatre opérateurs « ORANGE-SFR-BOUYGUES-FREE » (pour l’exemple de la France) pour une couverture optimale.
Examinons, le GPRS (2.5 G) pour Global Packet Radio System, ne nécessite que peu de ressources GSM pour fonctionner : il est ainsi des endroits où vous ne pouvez pas passer d’appel vocal, mais où vous captez pourtant le réseau GPRS. Les zones totalement blanches où aucun des quatre opérateurs n’est présent en GPRS existent, mais sont de plus en plus rares.
Il est important de comprendre que toute zone GSM considérée comme « blanche » est en réalité bordée ou ponctuée de zones qui ne le sont pas. Ainsi, sauf cas particuliers, dans ces zones de réception GSM difficiles et erratiques, une balise GPS « mobile » ne passera qu’une partie de sa journée hors couverture réseau… en fin de compte, beaucoup moins de temps qu’avec les technologies évoquées précédemment.
Dans ces « zones blanches » il est néanmoins recommandé, dans un souci de réellement protéger le travailleur en toute circonstance, d’étudier des solutions plus adaptées qui sont éventuellement plus onéreuses.
Cela peut passer par une solution multibande, et notamment un dispositif proposant à la fois le GSM/GPRS, et une ou plusieurs des autres bandes de fréquences précitées – le VHF ou LoRa ou Sigfox – éventuellement lié à une borne locale connectée par un réseau internet câblé.
Par ailleurs, il existe d’autres réseaux : LoRa et Sigfox
LoRa et Sigfox sont des systèmes particulièrement efficients, dans certaines conditions, pour l’IoT (Internet of Things), autrement dit en français pour « les objets connectés ».
Ces réseaux sont efficients pour les objets connectés qui n’ont à transmettre que très peu de données et qui acceptent ainsi un bas débit – de 250 à 11000 bits par seconde pour LoRa, et 100 à 600 bits par seconde pour Sigfox. Notons que plus le débit est élevé, plus la distance de communication possible est réduite. À la plus petite vitesse, LoRa atteint 15 km en milieu rural, et 3 km en milieu urbain, du côté de Sigfox, on annonce 15 km.
Les objets connectés fonctionnant généralement sur batterie pour être autonomes, limiter la consommation est cruciale. La technique choisie par ces réseaux est appelée l’UNB ou le « Ultra Narrow Band ». L’UNB fait référence à la largeur de bande de fréquences nécessaires à une communication : pour LoRa c’est 125 kHz ou 250 kHz, et sous Sigfox 200 kHz.
Tous deux fonctionnent en Europe sur la bande dite « 868MHz », dite « libre ». Elle est libre sous contrainte d’une puissance et un rapport cyclique d’émission maximum selon les fréquences précises qui sont pour LoRa et Sigfox 25mW et 1%.
Ceci signifie qu’après une émission d’une seconde, il faut attendre 99 secondes pour émettre le message suivant.
Sigfox autorise 140 messages de 12 octets utiles chacune par jour, soit seulement 1680 octets en tout ! C’est simplement parce qu’il faut environ six secondes pour transmettre un tel message Sigfox. Ce qui permet un envoi toutes les 600 secondes, ou toutes les 10 minutes.
Comme une journée compte 1440 minutes. La limitation de 140 n’est pas une limitation commerciale, mais bien une limitation réglementaire !