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Chien de Star-L’amour tendre
Comment supposer qu’un mannequin célèbre ait aussi besoin de son Jimmy.
Sans doute, ce mi-labardor a-t-il pour elle une tendresse toute particulière.
Le chien d’un mannequin, c’est aussi une Star ?
Inès de La Fressange :
J’ai décidé, quand j’ai eu ce chien, de l’emmener partout et, au début, quand il était tout petit – on pensait qu’il avait trois mois, mais en réalité, il ne devait avoir que deux mois – .il était vraiment minuscule et je l’emmenais évidemment dans ma voiture, mais aussi aux séances de photos. Je crois que pour un chien, l’important, c’est de ne pas se sentir abandonné ; alors, même si C’est un peu inconfortable pour un chien, il vaut mieux qu’il soit avec son maître que seul ou dans de mauvaises conditions.
Même dans les grands voyages, j’emmène mon chien. Je suis allée avec lui à Rome, à Venise, en Corse, il a aussi pris le TGV ; et puis je l’ai emmené en Californie en passant par New York, et même aux sports d’hiver. Enfin, je Crois qu’il n’y a pas un endroit où il ne puisse pas venir avec moi.
Assurément, il y a l’Angleterre, je trouve qu’on moi devrait former un groupe et se plaindre, aller voir Boris Johnson en lui disant que c’est insupportable, que soi-disant, ils aiment les animaux, là-bas, en Angleterre : les chevaux, les chiens… et puis nous, on ne peut pas y aller sans les mettre en quarantaine (ce n’est pas quarante jours sa plus, une quarantaine, c’est je ne sais combien de temps.), et c’est cruel de laisser un chien pendant si longtemps à l’intérieur d’une cage dans un aéroport.
Alors, je trouve qu’on devrait faire quelque chose. Mais sinon, je crois qu’un chien, on peut l’emmener partout. Ici, chez Chanel, c’est le seul chien qui ait vraiment le droit de venir, il fait les quatre cents coups, il monte et descend les escaliers, il va à la boutique, il connaît tout le monde à tous les étages, aussi bien les comptables que les vendeuses, il vient au studio aussi. C’est un chien mannequin. Alors, il fait comme moi, il me suit, il fait des photos. Il a été shooté avec des grands photographes quand il était petit, également lorsqu’il été plus grand, pour de la publicité, et surtout pour les défilés … Notre métier ..
Mon Jimmy a d’ailleurs participé a un défilé de haute couture avec un collier matelassé en cuir bleu marine, comme les sacs, et puis une laisse en chaine comme les sacs Chanel.
Il a reçu beaucoup de succès, d’ailleurs, c’est bien simple, on ne regardait que lui. Heureusement, il n’avait qu’un seul passage ! Prochainment, il va refaire un passage pour le prêt-à-porter où il aura une petite veste typique Chanel en tweed avec une grosse poche sur le col. pour mettre son os, évidemment. Enfin, c’est un chien qui fait carrière. J’aimerais bien qu’il signe un contrat ; on m’a dit que c’était possible, que ça pourrait être un parfum pour chien, par exemple, et que, dans ce cas-la, on l’appellerait Chenil n°. 5. Mais enfin, ils ne sont pas encore persuadés…. J’essaye.
Chien de Star-L’amour tendre
Pourquoi avez-vous décidé d’avoir ce chien ?
IF. – Moi, j’ai toujours eu des chiens, il a toujours eu des chiens dans ma famille, on habitait à la campagne, toutes sortes de chiens qui appartenaient un peu à personne, voua tout le monde. Quand j’ai commencé à vivre à Paris, j’avais toujours très envie d’avoir un chien.
Tout le monde ne disait : Mais non, les chiens sont malheureux dans les appartements, et puis il faut les promener.
D’abord, je crois que les chiens ne sont pas malheureux dans les appartements, parce qu’on n’habite quand même pas dans des cagibis, et de les promener c’est très bien. Moi, i ne fais aucun sport, je ne fais pas de jogging, je ne fais pas d’exercices en salle, je ne pourrais pas, ça m’ennuie trop ; mais en même temps, il faut prendre l’air un petit peu.
Grâce à mon chien, je sors un peu, sinon je resterai le dimanche dans mon lit toute la journée, Jimmy m’oblige à avoir une certaine discipline. Je crois qu’un chien vous demande d’avoir des horaires, une espèce d’organisation.
Pour moi, c’est idéal.
Le jour où j’ai acheté ce chien, je suis rentrée dans un magasin pour animaux où il y avait une grande cage avec plein de bâtards. C’était la cage des chiens pas chers ; personne n’en voulait. Il y en avait un qui était plus petit que les autres, qui était au fond de la cage et qui ne faisait rien pour qu’on l’achète, qui était tout petit et jaune, un peu maigrelet. J’ai craqué tout de suite, et comme j’étais seule, il n’y avait personne pour m’en empêcher. Le vendeur était doué, il a pensé : Oh, celle-là, ça doit être une coquette, et il m’a dit : « Ce chien-là, il faut que vous le preniez parce qu’il a exactement la même couleur que votre veste en daim ! »
J’ai répondu : « Oh, ça, c’est un argument… » Du coup, je Suis partie tout de suite avec.
Après, il était acheté et plus personne ne pouvait me faire changer d’avis, et je ne le regrette pas : il me fait rigoler, il n’y a rien qui me déplaise chez ce chien, au contraire, il fait des choses que je trouve assez gonflées. Moi, je ne l’effraie pas.
De temps en temps, il fait ses besoins dans les endroits les plus inattendus. Il est assez rigolo, il est pareil avec tout le monde, il a la même attitude. En réalité, je trouve qu’il a toujours raison.
Vous est-il arrivé d’être contrainte de le laisser pendant un mois ou deux ?
IF. – Il ne m’est jamais arrivé de le laisser tout seul et sûrement pas durant un mois ou deux, je ne pourrais pas, j’aurais le cœur brisé.
Lorsque je suis allée à Rome pour tourner le film de publicité, c’était un tournage de trois semaines. Je ne pouvais pas l’emmener, d’abord parce que l’hôtel n’acceptait pas les chiens, et ensuite parce que je travaillais quinze heures par jour et qu’il ne pouvait pas rester quinze heures dans un studio avec moi, avec les lampes et tout, ce n’était pas possible, c’est une nature fragile…..
Alors, j’ai dû le laisser pendant trois semaines et je téléphonais nais tous les soirs comme une mère gâteuse. Je l’avais laissé avec le monsieur avec qui je vivais avant, qui est le père de l’enfant, n’est-ce pas, qui est le père du chien.
Les Conséquences :
Évidemment, dans ces cas-là, il lui donne plein de cadeaux, il lui donne beaucoup trop à manger et après, c’est vraiment comme pour les enfants de divorcés, le chien revient insupportable, il a le droit de tout faire et il devient gros. À mon retour, pendant un ou deux jours, il faut que je le reprenne en main un petit peu, mais il est très content. Et puis, il y a la maman du monsieur, elle sert de grand-mère.
Dès que le petit n’a pas fait ses besoins convenablement à l’heure où il faut, ils téléphonent au vétérinaire. Puis, on me téléphone dans les studios en me disant : « Le petit ne se sent pas très bien… » et tout. Là, je ne m’inquiète pas du tout, je sais que réellement, ils s’occupent bien de lui.
Autrement dit, il est important que votre « Compagnon » aime votre chien ?
IF. – Oui, essentiel !
Avez-vous une anecdote à nous raconter à propos de Jimmy ?
IF. – Un jour, j’ai participé à une émission de télévision avec lui, c’était un plateau avec un public
Il devait y avoir deux mille personnes – et on m’avait demandé de venir avec mon chien. Jim a commencé à aboyer pendant à peu près un quart d’heure devant un micro, assis en face de tous ces gens qui étaient sur des estrades. On ne pouvait pas enregistrer, on ne pouvait rien faire. Finalement, il a été très applaudi. Je crois qu’il a été agacé parce que ce n’était pas vraiment pour lui. Aujourd’hui, c’est la star pour « 30 millions d’amis », alors il ne se sent plus, il est content.
C’est pour ça qu’il se tient à carreau.
Quand vous défilez avec lui, vous n’avez pas peur qu’il vous vole la vedette ?
I.F. – Écoutez, il me vole très sérieusement la vedette, ça, c’est sûr, mais enfin, je compte sur lui pour mes vieux jours, je crois qu’il sera reconnaissant de toutes les boîtes de pâtée que je lui ai données. Et puis, je compte sur lui pour m’entretenir, c’est simple !
Quel est son plus grand défaut ?
IF. – Il a un défaut, mais je crois que c’est plutôt une qualité : il est très indépendant. Alors, quand je suis ici pour travailler et que je suis occupée à faire quelque chose, lui s’échappe, va faire un tour dans la rue Cambon et revient après. Il est très amical, il est copain avec tout le monde, avec tous les chiens, il n’a peur d’aucun chien. Il va se promener, comme ça. Un chien indépendant à ce point, C’est un peu inquiétant, j’ai souvent peur de le perdre, mais il se retrouve partout où il est.
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Que vous apporte la présence d’un chien ?
IF. – Eh bien, je ne sais pas ce que m’apporte la présence d’un chien, mais je m’aperçois que quand il n’est pas là, je suis vraiment malheureuse, que l’appartement n’est pas pareil. J’en ai complètement besoin, je crois.
Je n’essaie pas de savoir réellement pourquoi. De plus, il me fait rigoler, on joue ensemble. Il est essentiel. C’est pour cela que je comprends difficilement les gens qui n’aiment pas les chiens et les chats. Je trouve qu’il y a quelque chose qui cloche, c’est louche. Mais aussi, il y a peut-être une question d’éducation.
Il y a des gens qui ne connaissent pas les animaux, ce n’est pas qu’ils ne les aiment pas, juste qu’ils ne connaissent pas. Ils ne savent pas leur parler, ils ne savent pas les caresser, et puis… mais c’est bizarre, je
trouve.
Qu’est-ce que vous appréciez le plus chez votre chien ?
IF. – Eh bien, c’est qu’on a vraiment l’impression qu’il parle et qu’il comprend, qu’il a des émotions, aussi. Enfin, quand je rentre à la maison, il est là à me faire la fête systématiquement tous les soirs, et il suffit que je lui dise :
« On va manger », ou : « On va se promener », pour qu’il me comprenne et qu’il soit heureux. C’est très facile de se rendre heureux, il suffit de peu de chose. Je suis aussi étonnée de voir à quel point il comprend. On a un jeu à la maison: il a un hérisson vert en caoutchouc, je cache le hérisson et je lui dis : « Va chercher le hérisson! » Alors, le fait qu’il commence à chercher, déjà ça m’épate et ensuite qu’il le trouve à chaque fois, je suis quand même assez étonnée. C’est cette espèce de communication qu’on peut avoir avec les animaux qui est une chose assez fascinante.
Le fait d’avoir un chien, je crois aussi que ça vous oblige à avoir une attitude différente. Il y a certaines choses qu’on ne fait pas parce qu’on sait que ça énerve le chien: on ne fait pas un mouvement brutal, on ne part pas en courant de l’autre côté de l’appartement, je ne fais pas du bruit avec mes pieds pour qu’il ne pense pas qu’on va sortir. Je crois qu’on a une attitude différente à cause des animaux et ça peut être assez bien. C’est forcément une attitude beaucoup plus sereine.
Y a-t-il quelque chose qu’il adore ou qu’il déteste par-dessus tout ?
IF. – Il déteste les uniformes – mais ça, apparemment, c’est courant chez les chiens. Sinon, il adore jouer, il est toujours partant pour jouer, à n’importe quelle heure : ça peut être cinq heures du matin, midi, deux heures de
l’après-midi. On me dit que c’est parce qu’il est jeune, mais je crois que c’est une nature, il y a des chiens qui aiment jouer éternellement. Mais heureusement, il est très discret, il ne me réveille jamais. Tant que je n’ai pas les yeux ouverts, et que je ne bouge pas, il ne me réveille pas. Mais dès qu’il sent que je gesticule un peu et que je commence à me réveiller, alors là, il s’installe sur le lit, droit comme un piquet, comme sa, et avec l’air de dire : Bon, allez ! maintenant, ça suffit! Alors là, il n’y a rien à faire, il faut y aller: sans petit déjeuner, pas maquillée, pas coiffée, comme un zombi dehors, mais la promenade du matin, c’est sacré ! Alors, de temps en temps, je fais semblant de dormir, je reste dans mon lit, je ne bouge pas du tout, sinon il est despotique.
Chien de Star-L’amour tendre
On dit que les animaux ressemblent à leur maître?
IF. – Ah oui, oui. Souvent, les gens me disent que je ressemble à mon chien.
Promener son chien à Paris, cela ressemble plus à du slalom entre les voitures qu’à une paisible rêverie entre les arbres, non ?
IF. – Oui, paradoxalement Paris est la ville où il y a le plus de chiens, je crois, au monde, et c’est l’endroit où il y a le moins d’endroits prévus pour les chiens. C’est-à-dire qu’il n y a pas… la plupart des jardins sont interdits aux chiens : les jardins du Palais-Royal sont interdits aux chiens, le Luxembourg : il y a juste un petit endroit ridicule pour les chiens dans les Tuileries: ils n’ont pas le droit normalement d’aller sur l’herbe, alors il ne faut pas les lacher et il n’y a pas un endroit vraiment clos, prévu pour les chiens, où il n’y ait pas de mères de famille qui ralent… Même des garderies pour chiens pour un après-midi ou pour quelques jours, ce n’est pas prévu et la Maire de Paris devrait peut-être faire quelque chose.
Nous sommes heureux d’avoir partager cet article qui pour nous reflète complètement l’amour de sanimaux, merci à INES DE LA FRESSANGE pour l’accepation de republication et à bientôt pour d’autres partages qui nous tiennent à coeur.
